L’impact de l’innovation sociale sur la durabilité environnementale
La quête de sens est devenue une préoccupation majeure pour de nombreux épargnants. Comment concilier économie et développement durable ? De quelle façon s’impliquer pour l’écologie ? Comment flécher intelligemment son épargne ? Autant de questions qui peuvent trouver des réponses dans l’innovation sociale, et plus particulièrement dans l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). L’objectif ? Concilier activité économique, utilité collective ou sociale et environnement. C’est possible et c’est même un modèle qui fait ses preuves depuis maintenant plusieurs décennies. Focus sur un modèle au cœur de la transition écologique.
L’innovation sociale ou comment conjuguer économie, social et environnement
Selon l’article 15 de la loi ESS du 31 juillet 2014, « l’innovation sociale est un projet d’entreprise consistant à offrir des produits ou des services pour répondre à des besoins sociaux, soit non ou mal satisfaits, que ce soit dans les conditions actuelles du marché ou dans le cadre des politiques publiques, soit par une forme innovante d’entreprise, un processus innovant de production de biens ou de services ou un mode innovant d’organisation du travail ». Et la grande force de l’innovation sociale, c’est qu’elle naît en proximité, là où les mutuelles, associations, fondations d’entreprises, entreprises locales ou encore collectivités sont au contact direct des besoins des populations. Parce que la transformation effective de l’économie se joue d’abord au cœur des territoires.
Dans certaines zones géographiques, les besoins nouveaux ou insatisfaits, il y en a beaucoup. Retour à l’emploi, mal logement, vieillissement de la population, déserts médicaux, précarité… Les sujets sociétaux sont pléthoriques. Mais les problématiques environnementales, telles que la gestion de l’eau et des déchets, la mobilité durable ou encore les énergies renouvelables, sont aussi et surtout des sujets à appréhender au plus près des citoyens.
L’innovation sociale – historiquement au cœur de l’ADN des structures de l’ESS – apporte des solutions à travers un prisme différent, décloisonne les économies et les innovations, mise sur la co-construction avec les principaux intéressés, et place l’intérêt général au cœur de chaque sujet.
Loin d’être anecdotiques, les vertus de l’ESS sont aujourd’hui incontestées. C’est même un modèle qui a fait ses preuves. Non seulement par sa capacité à apporter de nouvelles formes de solidarité et de protection, mais aussi à résister aux chocs économiques, à l’inverse de nombreux autres secteurs, comme lors de la crise des subprimes.
Denis Philippe, administrateur d’AÉSIO mutuelle (marque d’Aéma Groupe) en charge de l’ESS et Président de la Chambre Régionale des entreprises de l’Économie Sociale et Solidaire PACA, en appelle même de ses vœux à « une ESSéisation de la société et de l’économie ». Car la bonne nouvelle, c’est que chaque entreprise peut intégrer le champ de l’ESS. Le champ des possibles est donc immense tant que les principes communs à l’ESS sont respectés : gouvernance démocratique et partage de la valeur. L’ESS, c’est aussi une économie du temps long qui place l’intérêt collectif avant la recherche de lucrativité.
C’est donc tout naturellement que les entreprises de l’ESS ont endossé un rôle prépondérant dans un des plus grands défis de ce siècle : la durabilité environnementale. Inspirer les nouvelles générations et les entreprises. Engager la société chaque jour un peu plus au service du vivant. C’est aussi la conviction portée par Aéma Groupe.
Les entreprises de l’ESS au cœur de la transition écologique
L’ESS est pionnière d’une approche de performance économique au service de l’utilité sociale et environnementale. Elle participe à l’évolution d’une société plus humaine et plus durable. Une économie vertueuse et performante. Oui. Mais aussi concernée par les enjeux sociaux et écologiques.
Dans une démarche d’amélioration continue des bonnes pratiques vers un modèle de développement durable, les entreprises de l’économie sociale et solidaire peuvent être actrices de la transition énergétique et écologique (TEE), en décidant par exemple d’adopter :
- Une meilleure consommation des ressources. L’objectif ? Tendre vers plus de sobriété au moyen d’économies en matière de ressources naturelles au sens large, dont énergétiques, en utilisant moins de combustibles fossiles et en limitant les usages de transports, tout en améliorant la santé.
- Des modes de production alternatifs. Il s’agit ici de préserver l’environnement en privilégiant les énergies renouvelables et les produits locaux, tout en réduisant les déchets.
- La relance économique. Ou comment développer de nouvelles compétences, créer des emplois à moyen et long terme, tout en luttant contre l’exclusion et la pauvreté.
- La finance durable. Elle est un maillon essentiel de la transition écologique et énergétique, et plus globalement, d’une économie responsable. Le but : orienter l’épargne vers des projets d’accompagnement de la transition écologique et énergétique, tout en favorisant la constitution de patrimoines privés raisonnés.
Tous les acteurs de l’ESS sont de vrais moteurs de transformation dans le monde. Leur impact au quotidien pour le développement durable est indispensable. En repensant les modes de décisions, de production, et de consommation de l’énergie, l’innovation sociale participe pleinement à la durabilité environnementale.
L’innovation sociale au service du développement durable
Concilier activité économique, utilité sociale et environnement, c’est donc possible. Et c’est ce que prouvent les entreprises de l’ESS depuis plusieurs décennies. Fondées sur la solidarité, la coopération, l’ancrage territorial et l’intérêt général, beaucoup d’entre elles sont devenues les piliers du développement durable en mettant en œuvre une transition énergétique solidaire et réelle.
Les fondations d’entreprise AÉSIO et Macif – structures de l’ESS – et la Fabrique Abeille Assurances – concours national de l’entrepreneuriat social et solidaire créée par Abeille Assurance -, contribuent à faire émerger des innovations sociales et locales, et soutiennent de nombreux projets. Sensibilisation aux enjeux écologiques, promotion de la sobriété énergétique, renforcement de l’efficacité énergétique, développement des énergies renouvelables, lutte contre la précarité énergétique et les inégalités d’accès…les actions à mener sont nombreuses et motivent le développement de projets concrets, en proximité.
Tout d’abord, mieux se déplacer est un enjeu essentiel pour les territoires. De nombreuses entreprises de l’ESS proposent des solutions de mobilité durable ou alternatives. L’objectif ? Réduire l’impact énergétique et écologique des transports, et lutter contre l’isolement des territoires ruraux, à l’image de Mobicoop : plateforme coopérative de covoiturage solidaire soutenue par la Macif (une marque d’Aéma Groupe).
Côté performance énergétique, les acteurs de l’ESS ne sont pas en reste. Ici, il est question de réduire l’effet de serre. Nombre de projets ont déjà éclos dans ce domaine, comme celui de la SCIC APIJ (Agence Publique pour l’Immobilier de la Justice) qui construit et rénove des bâtiments dans le respect de l’écologie. Au cœur de son activité : l’innovation, le recours aux circuits de réemploi et l’insertion par l’activité économique. Autre exemple de projet : celui des Compagnons Bâtisseurs, soutenus par la fondation d’entreprise Macif, qui lutte contre la précarité énergétique et promeut de nouvelles formes d’habitats plus écologiques, plus sociaux et plus accessibles.
Enfin, autre pan essentiel de la transition écologique et énergétique : celui de l’engagement citoyen autour des énergies renouvelables. La libéralisation du marché de l’énergie a permis à de nombreux acteurs de l’ESS locaux et nationaux de se positionner. C’est par exemple le cas d’Enercoop, qui depuis plus de 15 ans maintenant, tient à ses clients la promesse de leur fournir une électricité 100 % renouvelable. Le tout en ancrant sa démarche dans un cadre coopératif, local et citoyen.
Décloisonner les innovations, faire émerger de nouvelles solutions durables en concertation avec les populations, œuvrer en proximité…c’est tout l’enjeu de l’innovation sociale. Et c’est un axe fondamental aujourd’hui pour faire face à l’urgence climatique. Qu’il s’agisse de mobilité durable, de logements éco-conçus, ou encore de performance énergétique, les projets se multiplient et prouvent qu’il est non seulement possible mais aussi crucial de concilier viabilité économique et durabilité environnementale. Erwann Tison, Directeur des études de l’Institut Sapiens va même plus loin : « L’ESSéisation peut être une façon de changer de modèle et d’opérer une révolution douce pour répondre à l’urgence écologique, économique et sociale ». Une conviction que nous portons tous les jours au sein d’Aéma Groupe, pour inspirer les nouvelles générations et les entreprises, et engager chaque jour un peu plus la société au service du vivant.
